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Panorama de la cybersécurité aux Pays-Bas

Le 25/10/2022

24 milliards d’euros sont dépensés dans le secteur IT aux Pays-Bas et 10% de cette somme sont consacrés à la cybersécurité.

Le secteur de la cybersécurité augmente chaque année de 15%. 24 milliards d’euros sont dépensés dans le secteur IT aux Pays-Bas et 10% de cette somme sont consacrés à la cybersécurité.

Les Pays-Bas fonctionnent dans ce domaine sur la base de partenariats à triple hélix : entreprises, État et universités pour un meilleur partage du savoir et des bonnes pratiques.

L’État néerlandais joue un rôle majeur dans le développement de la collaboration des différents acteurs et a créé le global forum on cyber expertise (GFCE) avec cet objectif. Fort de ses 140 membres, ce groupement travaille à développer la coopération internationale tout en renforçant les efforts au niveau national.

La région de La Haye est reconnue comme un centre majeur de cybersécurité. Le gouvernement néerlandais y a installé le GFCE aux côtés de l’European Cyber Crime Center (EC3) d’Europol et de l’agence Communications and Information (NCI) de l’OTAN.

C’est aussi le lieu de « The Hague security delta », le plus grand cluster sécurité européen où des entreprises du secteur, des agences gouvernementales et des institutions collaborent.

La cybersécurité néerlandaise est-elle fragile ?

C'est en tout cas ce qu’affirme le centre national de la cybersécurité puisque pour cet organisme, le système de cybersécurité néerlandais est devenu trop dépendant d’entreprises tech étrangères, en particulier américaines et chinoises.

La solution proposée pour lutter contre cette dépendance est de continuer à favoriser les partenariats public-privé et pour l’État néerlandais de jouer un rôle plus important dans la définition des standards de sécurité internationaux.

Les secteurs sensibles

Aux Pays-Bas comme ailleurs, les 2 secteurs les plus sensibles d’un point de vue de la sécurité informatique sont la Fintech et la Medtech.

Medtech et cybersécurité

Si à l’origine, les technologies dans le secteur médical étaient surtout utilisées pour améliorer les équipements – de diagnostic ou de traitement – le focus est aujourd’hui davantage sur le service rendu aux patients via des applications et des logiciels.

L’évolution du secteur va vers davantage d’échanges sécurisés avec les patients tant en phase de diagnostic, de dépistage que de traitement. Les données échangées entre les établissements de soin et les patients sont éminemment sensibles et doivent être protégées comme le montre l’attaque contre l’hôpital de Corbeil.

De ce fait, la communication et le stockage de données prennent une importance nouvelle dans un secteur hautement sensible.

Fintech et cybersécurité

Le 1^re risque de cyberattaque dans le domaine financier est bien sûr celui visant à voler de larges sommes d’argent : soit aux consommateurs, soit aux entreprises ou des banques. D’autant plus quand des moyens de communication comme le smartphone deviennent également des moyens de paiement.

Pour se prémunir au mieux contre les risques, les institutions financières n’hésitent pas à faire des tests grandeur nature grâce à TIBER-NL (threat intelligence-based ethical red teaming). La banque nationale des Pays-Bas était ainsi la 1^re banque centrale européenne à implémenter ce type de tests en 2016.

_{Source : https://nltimes.nl/2021/05/16/dutch-cyber-security-threat-autonomy-needed
Source : https://www.dnb.nl/en/general-news/dnbulletin-2022/cyber-risks-also-relevant-to-financial-stability/
Photo : Michael Geiger - Unsplash}